Extrait du livre"Maladie du canari de Madeleine et Jean VIGIE
TROUBLES ALIMENTAIRES
ET AFFECTIONS NON CONTAGIEUSES
On réserve en général le terme d’ »affections « à des troubles qui intéressent seulement un organe, en opposition aux maladies qui atteignent tout organisme ou simultanément de nombreux organes.
Dans le groupe très vaste des affections non contagieuses, nous trouverons tous les troubles d’origine alimentaire qui peuvent atteindre souvent un nombre important de sujet soumis au même régime, et faire croire à une contagion.
Nous trouverons ensuite des affections typiquement individuelles de divers organes et appareils sur lesquels nous donnerons, à cette occasion, les renseignements essentiels sur les plans anatomiques et physiologiques.
LA RATION ALIMENTAIRE
On ne peut valablement étudier ces troubles sans rappeler les notions élémentaires concernant l’alimentation. Cette question est évidemment primordiale pour tout être vivant et la première moitié de ce siècle a vu des progrès immenses réalisés dans la connaissance des problèmes posés par l’alimentation de l’homme et des animaux et tout spécialement des animaux domestiques. Il est certain que des recherches similaires n’ont pas été menées sur les oiseaux de cage et de volière et, en ce qui les concerne, on est obligé de procéder par assimilation toujours assez hasardeuse quand il s’agit de l’équilibre d’une ration au point de vue protéines – graisses – hydrates de carbone. Par contre pour les minéraux, les vitamines, il est plus facile d’assurer les besoins des oiseaux, car pour les minéraux, il est normal de les considérer comme très voisins de ceux des volailles et, pour les vitamines, l’absence de risques d’hypervitaminose (dans les limites de doses raisonnables) permet de s’assurer une marge de sécurité en augmentant les doses correspondant aux besoins « probables » d’autant que les considérations de prix de revient n’interviennent guère.
LES CONSTITUANTS DE LA RATION ALIMENTAIRE
Tout organisme animal a besoin d’aliments destinés :
1. à former les tissus vivants pendant la croissance ou à assurer leur remplacement chez l’adulte : ce sont les protéines.
2. À assurer la production d’énergie musculaire : ce sont les hydrates de carbone (sucres, amidon des farines).
3. À produire des calories pour lutter contre le froid : ce sont les lipides ou corps gras (graisses, huiles).
Ces rôles peuvent être intervertis : les protéines et les graisses peuvent donner de l’énergie. Les hydrates de carbone et les protéines peuvent donner de la chaleur. Seules les protéines ne peuvent être remplacées dans leur rôle d’édification des tissus vivants.
Tous ces éléments sont nécessaires en quantités importantes et représentent 95 à 98% de la ration alimentaire.
Il faut également des minéraux en quantité assez importante (2 à 3% de la ration) qui doivent apporter le phosphore, le calcium, le magnésium du squelette et le chlorure de sodium qui représente 7,5 pour 1000 des liquides de l’organisme.
A tout cela, il faut ajouter des éléments tout aussi indispensables mais dont les quantités en poids sont négligeables.
- Les vitamines
- Les oligoéléments minéraux tels : manganèse, fer, cuivre, cobalt, zinc.
Composition d'un mélange de graines pour 3 périodes bien distinctes.
| |
Période de repos |
Reproduction |
Mue |
| Proteines brutes |
13% |
18% |
16% |
| Matiéres grasses |
7% |
14% |
10% |
| Cendres brutes |
7% |
7% |
7% |
| celluloses brutes |
7% |
7% |
7% |
| |
|
|
|
| Alpiste |
70% |
50% |
60% |
| Navette |
10% |
15% |
6% |
| Graines de lin |
5% |
7% |
5% |
| Avoine pelée |
5% |
8% |
5% |
| Niger |
5% |
20% |
0% |
| Chanvre |
2% |
0% |
0% |
| Colza |
0% |
0% |
20% |
| Divers |
3% |
0% |
0% |
